La France est dans une communauté d'États, mais elle doit pouvoir discuter et partager en conservant sa liberté et sa culture, c'est-à-dire sa souveraineté.
La représentation nationale doit faire comprendre au peuple qu'elle est consciente de la fragilité de la République face au pouvoir de l'argent. Avec de vrais référendums, une vraie régionalisation et une vraie démocratie participative, nous pouvons repousser ensemble, entre républicains, la tentation du populisme.
Notre débat de ce 21 décembre 2011 sera d'autant plus vite oublié qu'il n'est pas considéré comme intéressant par les médias, c'est le moins que l'on puisse dire. Tout a été fait pour qu'il en soit ainsi, à la sauvette, rapidement, comme honteusement.
La souveraineté de la nation doit-elle ou peut-elle encore exister aujourd'hui ? Si ce n'est à la nation, à qui doit-elle appartenir ?
L'article 3 de la Constitution est-il encore en vigueur ? Telle est la question posée aujourd'hui, au coeur de ce débat sur le référendum.
Telle est la question à laquelle il faudra que nous répondions ensemble, mes chers collègues, avec tous les républicains, pour établir, demain, une démocratie qui prenne en compte les données de la mondialisation, les nouvelles techniques de l'information et de la communication, la construction européenne indispensable mais fidèle au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, car, après tout, cela fait partie de l'éthique de la République et de la nation en France. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)