…et c'est bien l'illustration qu'en donne cette loi où tout est entre les mains de la majorité parlementaire, du Gouvernement mais aussi du Conseil constitutionnel, bref, de tous les pouvoirs, sauf précisément de celui du peuple.
Cette façon de traiter si légèrement la souveraineté du peuple est grave, d'autant plus grave que notre peuple a bien compris que le pouvoir est aujourd'hui entre d'autres mains que les siennes.
Les Français le savent, la crise est le fait de grandes structures financières mondiales, de banques et d'agences de notation.
Les peuples subissent les conséquences économiques et sociales mais aussi humaines et morales de la crise sur le logement, l'emploi, la sécurité, l'éducation nationale, la santé publique, sur ce que l'on appelait autrefois les acquis sociaux parce que l'on croyait naïvement à cette époque qu'ils étaient acquis.
Les Français aimeraient pouvoir s'exprimer, du moins être entendus, ce qui est la première forme du respect qu'ils réclament, et qui leur est refusé par manque de démocratie de proximité et de continuité.
En politique étrangère, on a voulu leur faire croire que la France était leader lors des derniers sommets, mais ils ont découvert deux jours plus tard que nous en étions plus les hôtes que les leaders.
Cette fois, ce n'est pas l'initiative partagée du référendum qui est en cause – initiative qui ne peut pourtant pas être partagée, comme je l'ai dit – mais la souveraineté partagée, dont le Président de la République nous parle pour notre avenir.
Or la souveraineté est ou n'est pas.