Le problème de l'Afrique donne lieu à des commentaires excessifs dans un sens comme dans l'autre. Il y a une cinquantaine d'années, René Dumont écrivait L'Afrique noire est mal partie. Si son propos s'était vérifié, il n'y aurait aujourd'hui plus personne en Afrique. À l'opposé, les écrits de Jean-Michel Severino ou de Serge Michaïlof sont d'un optimisme considérable.
Ce que l'on sait, c'est que le taux de croissance actuel de l'Afrique est d'environ 7 %. C'est un élément positif pour l'avenir, même si, à l'évidence, les richesses ne sont absolument pas réparties. De plus, toutes les projections démographiques montrent que le continent comprendra 2 milliards d'habitants en 2050. Enfin, si l'évolution de l'épidémie de sida est moins dramatique que ne le laissaient prévoir les évaluations, c'est qu'il faut reconnaître quelque efficacité à l'intervention internationale en matière de prévention et de traitement.
Monsieur le secrétaire général, ne pensez-vous pas que l'aide au développement soit le vecteur principal de la sécurité en Afrique ?
Vous avez par ailleurs évoqué le budget de défense des États-Unis. Pourriez-vous nous donner des éléments sur l'évolution de celui de la Chine ?