Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, j'ai, tout d'abord, une pensée pour les victimes des scandales sanitaires et pour leurs proches. Je pense non seulement au Mediator et à ses trop nombreuses victimes, qui sont à l'origine de ce projet de loi, mais aussi au récent scandale lié aux prothèses mammaires PIP, qui seraient à l'origine de cancers du sein : 30 000 femmes risquent d'être concernées parce qu'un gel de silicone à usage industriel et non médical a été utilisé. Des vies humaines ont été sacrifiées au profit d'intérêts financiers. Cela est inacceptable et nous rappelle que nos politiques de santé publique ne doivent faire aucune concession aux intérêts privés. Je le répète : la santé publique ne doit jamais être sacrifiée au profit d'intérêts économiques.
Ce principe aurait dû guider les rédacteurs du projet de loi. Hélas, il n'en est rien. L'actualité récente en témoigne. Alors que ce texte était toujours en discussion, vous vous apprêtiez, monsieur le ministre, à parrainer un colloque…