Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, je tiens, dans un premier temps, en vertu de l'article L. 4113-13 du code de la santé publique, à déclarer que je n'ai aucun lien d'intérêts avec les acteurs que sont les institutions ou associations citées dans ce projet de loi. Mais j'ai des liens d'intérêts en tant que pharmacienne d'officine achetant des médicaments et les revendant.
Je me répète, direz-vous. Peut-être, mais c'est pour souligner qu'en matière de déclaration des liens d'intérêts, ce projet de loi ne comble pas un vide total. Voter la loi, c'est bien. La respecter, c'est beaucoup mieux, et je viens de vous le prouver.
Nous avons déjà évoqué, lors de nos précédentes discussions, les points qui, pour le groupe SRC, posaient problème. Je rappelle encore une fois que le texte adopté par le Sénat nous convenait, puisqu'il incluait les amendements que vous aviez rejetés et qu'il donnait corps à ce texte pour éviter une autre affaire du Mediator. C'est pourquoi, en première lecture, nous nous étions abstenus.
Le Gouvernement souhaitait, au lendemain de l'émotion, de l'effroi même, suscités par le scandale sanitaire du Mediator, s'emparer à bras-le-corps de la question de la sécurité sanitaire du médicament, afin que l'on ne revive plus jamais une telle situation. Pour cela, il a souhaité que les débats soient non partisans et consensuels. Nous partagions cette position.