Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, nous voici enfin dans la dernière ligne droite du marathon de ce projet de loi portant sur la sécurité sanitaire du médicament et, ne l'oublions pas, des produits de santé.
L'histoire avait bien commencé. Tirant les conclusions du scandale du Médiator, le Gouvernement nous présentait dès le 1er août un texte qui constituait un vrai changement de paradigme.
Faisant suite à de nombreux travaux de qualité réalisés en amont – je pense en particulier aux assises du médicament, au rapport de l'IGAS, aux deux missions parlementaires –, le texte initial, même s'il était imparfait, visait à restaurer la confiance de nos concitoyens envers le monde du médicament.
Ce texte traduisait notamment la volonté de régler les problèmes de transparence en cas de liens d'intérêts, de gouvernance des produits de santé, de réintroduction du pouvoir de décision du politique face à une certaine forme, voire une forme certaine, de technocratie. Pour ma part, si je respecte profondément les « technologues », qui rendent le système efficient, je rejette les technocrates qui l'alourdissent et l'empêchent de fonctionner.
En fin de première lecture, l'adoption du projet à l'Assemblée semblait traduire un relatif accord entre la majorité, le Gouvernement et l'opposition. Ainsi plusieurs amendements socialistes avaient-ils été pris en compte, en particulier celui de Catherine Lemorton tendant à la création d'un portail public de données sur les maladies et leurs traitements.