L'accompagnement des bénéficiaires du RSA fonctionne mal car, comme nos travailleurs sociaux le soulignent, il est difficile d'identifier dans les territoires le référent de premier plan. Les personnes sont ballottées du conseil général à Pôle emploi en passant par la caisse d'allocations familiales ou d'autres structures encore. L'action sociale sur les territoires est dépourvue aujourd'hui de toute coordination efficace.
En outre, ces bénéficiaires sont orientés en priorité vers les politiques d'insertion, si bien que les jeunes, très rares parmi eux, sont privés de cette ressource. Nous travaillons insuffisamment avec les missions locales, avec les centres communaux d'action sociale et avec la prévention spécialisée parce que nous perdons du temps en démarches administratives. Or les 2 000 centres d'hébergement que fédère la FNARS accueillent 25 % de jeunes, confrontés directement à des problèmes d'emploi, de santé et de logement.