À titre personnel, j'ai quelque réticence à l'instauration d'un pilotage interministériel de la prévention sanitaire. Nous avons déjà l'expérience de la gouvernance interministérielle dans certains domaines. Dans le domaine de la prévention de la toxicomanie, par exemple, nous travaillons avec la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie aujourd'hui rattachée au Premier ministre. Une structure interministérielle placée sous l'autorité de la direction générale de la santé permettrait peut-être un meilleur suivi sanitaire, au sens strict, des élèves, en assurant notamment une meilleure coordination avec la médecine générale. Je crains cependant que la création d'une telle structure n'aboutisse à déporter l'éducation à la santé vers le ministère de la santé, l'éloignant encore davantage du monde enseignant, qui peine déjà à assumer cette mission.