Le carnet de santé permet au médecin scolaire d'avoir connaissance des bilans des visites obligatoires de la petite enfance, réalisées dans le cadre de la protection maternelle et infantile. Le lien avec la protection maternelle et infantile est ainsi assuré, le dossier protection maternelle et infantile étant envoyé aux services de l'Éducation nationale. Nous avons donc une connaissance de base de l'état de santé de l'enfant.
Quant au courrier indépendant du carnet de santé, il devrait permettre un aller-retour nous informant du suivi.
Les parents ne se désintéressent pas tant de l'état de santé de leurs enfants qu'ils ne comprennent pas toujours l'utilité de l'avis du médecin scolaire. Parfois, également, ils ne peuvent pas accéder facilement aux soins. À cet égard, on observe que dans les zones d'éducation prioritaire, l'offre de soins est plus importante que dans les secteurs ruraux : le suivi orthophonique ou dentaire d'un enfant n'est pas facile à assurer lorsqu'on doit parcourir vingt à trente kilomètres. Il faut accompagner certaines familles dans leurs démarches auprès du spécialiste concerné ou du médecin généraliste, qui doit orienter le parcours de soins de l'enfant.
Dans certaines municipalités, les services sociaux réalisent encore ce travail d'accompagnement des enfants du premier degré. La problématique du second degré est multifactorielle et donc plus compliquée : je ne l'évoquerai pas.