Je connais une très grosse entreprise de la région parisienne – huit mille cinq cents salariés – qui a embauché un salarié dont la fonction consiste non seulement à lutter contre les addictions mais également à accompagner le retour des anciens dépendants à une vie normale, ce qui est un point essentiel. J'ai moi-même été confrontée en tant qu'élue au décès dû à l'alcool de deux salariés, un employé de la maison de retraite et un agent territorial spécialisé des écoles maternelles. Nous n'avons pas nécessairement besoin de spécialistes : ce qui est nécessaire, c'est accompagner ceux qui acceptent de se soigner. Je fais partie de la commission de coordination dans les domaines de la prévention, de la santé scolaire, de la santé au travail et de la protection maternelle et infantile au sein de l'agence régionale de santé : il est dommage qu'au lieu d'effectuer un travail de fond, cette commission se contente de répartir les subventions entre les différentes associations.