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Intervention de Isabelle Maincion

Réunion du 8 décembre 2011 à 9h30
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Isabelle Maincion, maire de La Ville-aux-Clercs, représentant l'Association des maires de France :

Cela dépend des communes.

Comme nous n'avions pas le personnel compétent, nous avons demandé à la Fédération régionale des acteurs en promotion de la santé de nous aider à rédiger le contrat local de santé et, dans la mesure où elle a précisément pour vocation de fédérer les associations de prévention, de diriger les comités de pilotage.

Le repérage des situations d'addiction incombe à tous les partenaires de santé, notamment aux médecins. La médecine du travail joue, en la matière, un rôle irremplaçable au sein de l'entreprise.

Notre champ de compétence couvre notamment la détection de ces addictions d'un type nouveau que sont les addictions à l'écran. Nous en sommes aux balbutiements : toutefois, notre communauté de communes ayant la chance de disposer d'un service Jeunesse et de points d'information jeunesse, chaque commune peut bénéficier du travail que ceux-ci réalisent sur ces addictions qui sont malheureusement en plein essor. Nos animateurs sont régulièrement formés en conséquence.

Les addictions touchant les adolescents demeurent la principale difficulté, l'alcool n'est pas seul en cause, et, dans ce domaine aussi, nous souffrons d'une mauvaise connaissance des intervenants. La région Centre et l'agence régionale de santé ont compris la nécessité d'améliorer la communication – ainsi, dans le Vendômois, s'agissant de l'éducation à la sexualité, aucun jeune ne vient plus rencontrer la gynécologue qui est à leur disposition tous les mercredis. Pour combattre les addictions, l'idée nous est donc venue de faire appel, sur le modèle des éco-délégués dans les lycées, à des adolescents référents qui acceptent d'être sensibilisés et formés en matière d'accès à la santé et à la prévention. Il est notoire en effet qu'auprès d'un jeune, la parole d'un autre jeune est cent fois plus efficace que celle d'un adulte.

Je déplore d'autant plus le manque d'infirmières dans les écoles – mais le phénomène touche également les collèges et les lycées – que la médecine scolaire n'existe pratiquement plus. C'est un accompagnement qui nous fait cruellement défaut. On pourrait utiliser les personnels dont les collectivités disposent à tous les niveaux et qui sont volontaires pour une formation, étant entendu que ces mêmes collectivités ne peuvent assumer à elles seules la charge de la prévention. Des ateliers Santé Ville réalisent un travail remarquable mais l'organisation verticale nuit à la mise en commun de nos efforts. Les contrats locaux de santé devraient permettre de travailler de manière plus transversale.

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