Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Claude Baroukh

Réunion du 1er décembre 2011 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Claude Baroukh, secrétaire général de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France :

Monsieur le rapporteur, on ne peut évoquer l'iatrogénie, notamment les anti-vitamines K, sans évoquer aussi la nécessité d'un décloisonnement des structures. La transversalité, à laquelle je sais que vous êtes attaché, est plus que souhaitable ! Ainsi, les anti-vitamines K, même sous leur dernière forme, sont des médicaments non substituables et qui ne souffrent pas d'interruption du traitement. Or, si le service hospitalier n'appelle pas la pharmacie du patient quand celui-ci sort de l'hôpital, une interruption de traitement est possible car ces produits ne sont pas courants et les protocoles peuvent varier d'un centre hospitalier à l'autre, de sorte que le dépannage auprès d'autres officines peut se révéler difficile. Une préconisation importante consisterait donc à faire figurer dans le dossier d'admission à l'hôpital, au même titre que le nom du médecin traitant, celui du pharmacien habituel du patient.

Quant à la préparation des doses à administrer, il se trouve que je suis en charge de ce dossier pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques. Deux réunions ministérielles ont eu lieu à ce propos au ministère et une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales a été diligentée, menée par M. Michel Thierry. Cette dernière décision m'étonne dans la mesure où l'Inspection générale des affaires sociales a déjà conduit une première enquête, confiée à M. Pierre Naves et à Mme Muriel Dahan, qui, en dehors de quelques aspects positifs, portait une appréciation critique sur l'intégration des médicaments dans les forfaits de soins des maisons de retraite. Sur les 270 expérimentateurs – dont il ne reste plus que 250 –, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie a constaté un dépassement de 15 % des budgets prévisionnels. Cette forfaitisation n'ayant pas produit les résultats escomptés par le législateur, une nouvelle expérimentation est donc lancée, mais à quoi servira-t-elle si l'on ne tire pas les conséquences de la première ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion