La campagne de vaccination contre le virus H1N1a été l'occasion de contestations sur internet : le discours de l'État ne valait rien – c'était la théorie du complot – et il fallait écouter l'avis de tel ou tel spécialiste autoproclamé. S'agissant du dosage de PSA, tout le monde a bien compris dans quelles conditions il fallait prescrire cet examen mais, les gens parlant entre eux de leurs problèmes de santé, chacun se demande pourquoi il n'a pas subi d'examen, contrairement à son voisin…
Même si elle a été affectée un temps par l'épisode de la grippe H1N1, la vaccination, en général, ne pose guère de problèmes hormis le cas de certaines familles qui y sont culturellement hostiles et qu'il est très difficile de faire changer d'avis, d'autant que nous n'avons pas de pouvoirs de police, ce qui est préférable d'ailleurs. Ces enfants sont néanmoins en danger et ils bénéficient tout de même de la vaccination des autres alors qu'ils ne participent pas à l'effort collectif. C'est à vous, mesdames, messieurs les députés, de modifier les choses. Pour notre part, nous ne pouvons qu'essayer de convaincre.
Un autre problème se pose quand les jeunes ont dix-huit ans. C'est souvent l'âge où ils quittent le domicile familial, ne retrouvent plus leur carnet de santé et ne se rappellent plus s'ils ont eu leur rappel de vaccination. C'est pourquoi nous préconisons un système très simple : un dossier médical professionnel contenant les informations essentielles, qui permettrait la transmission des informations entre les médecins.
Si nous voulons réaliser des économies dans le cadre d'une démarche de santé publique, les pouvoirs publics devront trouver le moyen d'inciter la population à adopter une attitude de prévention. Il faut commencer très tôt, à l'école, dans les familles, et le problème est plus celui du temps que les jeunes passent devant la télévision que celui de ce qu'ils mangent en la regardant.