Vous êtes sévère sur le Livre blanc de 2007-2008 : les militaires y ont bien été associés. Le chef d'état-major des armées était membre de la commission du Livre blanc tout comme plusieurs officiers généraux, sans parler des groupes de travail au sein desquels les militaires étaient très présents. Le sentiment auquel vous faites allusion vient-il du fait que le Livre blanc concernait également la sécurité nationale, et pas seulement la défense ? Que ce document n'était pas porté directement par le ministère de la défense, contrairement au Livre blanc précédent ? C'est possible.
Aujourd'hui, les militaires sont également associés à notre modeste travail sur le contexte stratégique. Le général de Rousiers a ainsi présidé un groupe de travail et l'état-major est étroitement associé à tous les travaux que nous menons aussi bien en comité de pilotage qu'en comité directeur. Je garde néanmoins à l'esprit votre remarque. Si ce sentiment existe chez certains militaires, il n'y a en tout cas pas de volonté délibérée de les tenir à l'écart.