La crise de Fukushima a eu en effet des répercussions économiques, financières et sociales. Des populations ont été déplacées et de nombreuses personnes sont encore logées de façon provisoire, comme je l'ai constaté lorsque je me suis rendu à la limite de la zone d'exclusion. Lorsqu'on parle de gestion de crise majeure, il ne faut pas seulement raisonner sur les moyens d'intervention mais il faut aussi appréhender les conséquences humaines, économiques et sociales. Cet aspect est insuffisamment pris en compte aujourd'hui.
Nous avons fait monter en puissance nos moyens de cyberdéfense. A ainsi été créé en 2009 l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information qui comptait à ses débuts 100 personnes et dont l'effectif passera, en 2013, à 360. La très bonne réputation dont elle jouit au niveau international nous a permis de nouer des partenariats, indispensables dans la lutte contre la menace « cyber », celle-ci n'étant pas seulement nationale.
Sur le terrorisme, j'apporterai une petite nuance. Les organisations terroristes n'ont probablement plus, aujourd'hui, la capacité de mener des actions du type de celles du 11 septembre. Je ne crois plus beaucoup à l'« hyperterrorisme ». Pour autant, cela ne signifie pas que la menace n'est pas importante. Elle est d'une autre nature.