Cette question est liée à la réponse que j'ai faite à M. Baert : dès lors que le financement des crédits aux collectivités locales sera dépendant des ressources de marché, le coût de ces ressources sera relativement équivalent d'une banque à l'autre. Pourvu en effet qu'elles soient solvables, les banques emprunteront sur le marché à des taux comparables, puis appliqueront une marge de transformation et une marge destinée à absorber le coût de la liquidité.
On peut craindre cependant qu'il n'y ait pas foule pour prêter aux collectivités locales. L'un des défis de la nouvelle banque que nous créons avec La Banque postale consiste donc à prendre rapidement une part de marché pour éviter un credit crunch qui, faute d'offre suffisante, affecterait les collectivités locales. Au mois d'août, l'offre était si réduite que certaines collectivités, pour ne pas renoncer à leurs projets, acceptaient d'emprunter avec des marges de 200 points de base, alors que, d'habitude, elles ne dépassaient pas 60 ou 70 points de base. C'est ce qui va se passer désormais. Ainsi, même si Dexia Crédit Local n'ambitionne pas d'être la banque la plus compétitive, elle conservera une place dans le cadre des renégociations avec les collectivités locales – mais pas au-delà.