Comme l'a rappelé M. René Couanau, la question de fond est tout de même la situation dramatique de la formation des enseignants. Alors que l'État recrute, pour l'instant toujours par concours, des personnels pour trente ou quarante ans, il ne s'assure pas de leurs capacités pédagogiques. Il ne prend en compte que les connaissances. Or pour que des enseignants puissent transmettre des savoirs, il faut non seulement qu'ils les possèdent solidement, mais aussi qu'ils disposent de la formation pédagogique nécessaire. À défaut, ces collègues enseignants se trouvent en difficulté.
L'inquiétude est grande dans les instituts de formation des maîtres (IUFM). Je suis membre du conseil d'école de l'IUFM des Pays de la Loire, qui ne sait plus quelles sont ses perspectives. Des tensions existent avec les universités. Le statut même des IUFM est des plus flous, s'il existe encore.
La clarification de cette situation passe donc par la possibilité pour les futurs enseignants de disposer d'une formation pédagogique extrêmement solide.
Sur la forme maintenant : approuver la publication du rapport me semble, pour le moins, donner le sentiment qu'une majorité des députés valide les propositions qui y figurent. Autoriser la publication, c'est valider le contenu du rapport. Si les propositions 5 et 20 du rapport initial ont bien été retirées, elles figurent cependant toujours dans le corps du rapport, où il est noté que l'on pourrait remplacer le concours par le master d'ici à dix ans.