Monsieur Michel Herbillon, nous ne voulons censurer personne ! C'est vous qui voulez, à tout prix, que nous approuvions ce rapport ! Vos propos concernant la présence de membres de l'opposition aux réunions de la mission s'apparentent en outre à de la provocation. Nous n'avons pas de leçons à recevoir : si l'opposition n'avait pas été présente lors de ces réunions, M. Jacques Grosperrin aurait été bien seul… Je tiens d'ailleurs à le remercier car j'avais proposé que soient entendues certaines personnes, et il a donné suite à mes demandes. Ne nous faites donc pas de mauvais procès.
Il convient de remettre sur le métier la formation des maîtres. La situation est aujourd'hui catastrophique en raison de la réforme et de la précipitation dans laquelle celle-ci a été conduite, comme l'ont très bien montré les auditions que nous avons menées. Dans un souci d'économies nouvelles et une volonté de mise en cause, sur le fond, de la fonction publique, vous proposez, d'ici quinze à vingt ans, une suppression des concours. Nous ne pouvons pas l'accepter car nous estimons que ceux-ci sont sources d'égalité républicaine et d'égalité de traitement sur le territoire national. En outre, vous ne traitez pas le coeur du problème que nous rencontrons avec la formation des maîtres.
Enfin, un élément nouveau, et non des moindres, doit être pris en compte, à savoir la décision du Conseil d'État du 28 novembre 2011 qui vient d'annuler l'arrêté du 12 mai 2010 portant définition des compétences à acquérir par les professeurs, documentalistes et conseillers principaux d'éducation pour l'exercice de leur métier. Cette situation devrait vous conduire, monsieur le rapporteur, à formuler de nouvelles propositions.