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Intervention de Michel Herbillon

Réunion du 7 décembre 2011 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Notre débat porte sur deux points totalement différents. Le premier est lié à une polémique sur la forme, lancée par nos collègues de l'opposition qui considèrent, depuis le départ, que c'est à tort que la majorité de notre commission s'est saisie du sujet très important de la formation des enseignants, qu'ils considèrent comme étant leur « chasse gardée ». Excusez-nous de déranger : ce sujet essentiel – celui de l'éducation de nos enfants – concerne tout le monde !

Je remercie M. Pascal Deguilhem d'avoir rappelé l'intermittence de l'assiduité de l'opposition aux travaux de la mission d'information – même si c'est son droit le plus strict : sa volonté initiale de « boycotter » ses travaux, puis son revirement. Un débat a ensuite traversé tous les rangs de notre commission sur la question de la publication du rapport de la mission. Nous ne pouvons que rendre hommage à Mme la présidente et au président-rapporteur d'avoir proposé une poursuite des auditions pour approfondir la réflexion.

Arrêtons donc cette polémique sur une question de forme qui n'a rien d'essentiel. Si j'ai bien compris, l'opposition propose d'instaurer une censure en interdisant la publication du rapport. Cela serait tout à fait inédit, alors qu'un travail de fond a été mené tant par le président-rapporteur que par l'ensemble des membres de la mission pendant plusieurs mois.

J'en viens au fond. Un débat anime tous les rangs de notre commission, y compris ceux de sa majorité, à propos de la suppression du concours de l'agrégation et de son remplacement par des masters. J'y suis pour ma part opposé, de même qu'un certain nombre de commissaires de la majorité et de l'opposition. Ce débat justifiait que de nouvelles auditions aient été menées. M. Jacques Grosperrin, président-rapporteur de la mission, a indiqué clairement qu'à l'issue de ces auditions, il avait supprimé ses propositions initiales n° 5 et n° 20 – je l'invite d'ailleurs à le préciser de nouveau si nécessaire. Dans ces conditions, je suis personnellement favorable à la publication du rapport, qui fait suite à de très nombreuses auditions. Attaché à la reconnaissance républicaine des mérites, j'estime en effet que les concours nationaux, en reposant sur le mérite, permettent l'ascension sociale : tout jeune Français peut, en tout point du territoire, tenter d'aboutir à l'excellence.

Si, comme certains le soutiennent, des termes utilisés dans le rapport semblent se référer aux précédentes propositions qu'il contenait avant qu'elles n'en soient supprimées, j'invite le rapporteur à nous dire très clairement ce qu'il en est. Ces termes peuvent en effet traduire sa position personnelle. Nous sommes à l'Assemblée nationale, il est normal qu'il y ait débat. En tout état de cause, j'autoriserai la publication du rapport.

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