S'agissant de l'assiduité aux réunions de la mission, je souhaiterais que soit relevée la présence des groupes SRC et GRD lors des auditions. Nous avons effectivement boycotté les réunions au départ, mais, lorsque par la suite nous avons accepté de participer aux travaux, nous avons été très présents.
Et ce n'est pas tant les analyses des personnes auditionnées que l'avis du rapporteur que nous ne souhaitons pas publier. Nous portons le même regard sur la réforme de la formation des maîtres et la mastérisation.
Il faut replacer cette réforme dans le contexte actuel qui est celui d'une dégradation de l'école et de la situation des enseignants – baisse régulière et inquiétante des recrutements et formation pédagogique réduite à néant ; les jeunes enseignants sont devant les élèves pendant leur temps de formation, nous le constatons tous sur le terrain. Le tutorat est quasiment impossible à mettre en place ; les propositions, certes louables, que formule le rapporteur, soulignent sa nécessité, mais le tutorat n'existera pas tant qu'il n'y aura pas de recrutements. L'absence de mixité sociale nous interpelle également ; et les établissements formateurs sont aujourd'hui complètement désorientés.
Ce sont des points que depuis le mois de juillet le Conseil économique, social et environnemental a largement soulevés, et nous aurions pu reprendre in extenso dans ce nouveau rapport les propositions du conseil. Cela n'aurait été dégradant pour personne.
Je souhaiterais indiquer enfin que ce qui nous heurte, c'est la disparition du concours, qui porte en germe celle du statut de la fonction publique. Ce qui me choque, c'est qu'en regard du commentaire du recteur Alain Boissinot selon lequel comme « la bonne monnaie doit chasser la mauvaise » le master doit chasser le concours, l'avis du rapporteur est que cette évolution semble le scénario le plus cohérent. C'est pourquoi nous ne souhaitons pas la publication de ce rapport.