L'Alsace, dont je suis un élu, s'est depuis longtemps préoccupée de la qualité de l'air et il n'est dès lors pas étonnant que M. Philippe Richert, votre prédécesseur, s'en soit aussi soucié. Néanmoins, je mesure l'importance du travail qui reste à accomplir à Strasbourg qui, comme d'autres grandes agglomérations, souffre de la proximité de grandes infrastructures de transport. Nous ne pourrons y remédier qu'en développant les transports collectifs et en modernisant le transport routier.
La désindustrialisation de notre pays au cours des vingt-cinq dernières années a paradoxalement contribué à y améliorer la qualité de l'air. Cela nous renvoie à l'actuel débat sur le nucléaire et à la question des sources d'énergie propres que nous pouvons proposer à nos industriels pour les convaincre de rester sur notre territoire.
N'oublions pas que les pesticides employés dans l'agriculture affectent, eux aussi, la qualité de l'air. Le plan Ecophyto 2018 a pour objectif de réduire leur utilisation de 50 %, et il importe donc d'insister en faveur du recours à des techniques naturelles : ces alternatives existent.
Enfin, je m'inquiète pour la qualité de l'air intérieur : la norme « Bâtiment basse consommation » (BBC) et la transformation de nos maisons en « cloches étanches » nous mènent tout droit à la catastrophe si nous ne parvenons pas à régler la question de la ventilation !