Travailler sur l'adoptabilité psychique, c'est travailler sur la nature des liens que l'enfant a noués dans son lieu d'hébergement car il se passe toujours quelque chose au plan relationnel. Au sein du groupe de veille, on voit aussi apparaître la question de la fratrie, car les liens de fratrie existent même lorsque la famille est absente. Or ces liens constituent un frein pour les professionnels qui engageront moins facilement des processus divergents pour ces enfants. En effet, on ne sait pas assez que l'adoption plénière n'entraîne pas nécessairement une rupture de liens. L'adoption simple est également très mal connue. Le fait que ces enfants sont membres d'une fratrie pèse très lourdement sur les projets mis en place ; or, les enfants d'une fratrie peuvent avoir des dispositions différentes en fonction de ce qu'ils ont vécu et de leurs attaches. On peut très bien imaginer ainsi qu'un enfant soit adopté tandis que ses frères et soeurs s'engageront sur un tout autre projet. Pour cela, il faut qu'en amont, on sache que c'est possible.