Tout l'intérêt du groupe de veille, c'est qu'il permet d'externaliser la décision. Mme Oui disait qu'il faut développer les outils pour permettre aux professionnels d'affiner leur évaluation. On sait bien, en effet, que dans ces métiers de l'humain, il faut arriver à dépasser la subjectivité et ses propres représentations. Nous sommes amenés, en outre, à soutenir la famille, à restaurer les liens et il y a là quelque chose d'antinomique. Le groupe de réflexion qui a préparé la mise en place de notre groupe de veille réunissait des magistrats, des associations, des médecins et des professionnels de l'aide sociale à l'enfance. Tous reconnaissaient qu'il était extrêmement compliqué d'être directement impliqué dans les situations sans le recul nécessaire pour le projet. Nous constatons d'ores et déjà que ce groupe de veille est opérant. Il permet de dialoguer autour d'une situation, en se dégageant des enjeux du terrain.