Dans notre conseil général, nous avons eu le souci d'éviter le raccourci qui voudrait qu'à une situation de délaissement, on réponde systématiquement par un projet d'adoption. Il est essentiel, en effet, de vérifier l'adoptabilité psychologique et psychique de l'enfant. Des enfants grands, juridiquement adoptables, doivent revisiter leur histoire, la comprendre, la dépasser, si tant est que cela soit possible. Nous avons donc étudié le délaissement à partir de toutes les réponses qu'il est possible de lui apporter – tutelle, délégation d'autorité parentale, tiers digne de confiance – dont l'adoption fait partie. C'est la raison pour laquelle maintenir l'article 350 réformé dans un titre du code civil qui est exclusivement réservé à l'adoption nous paraît trop restrictif.