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Intervention de Michel Klopfer

Réunion du 16 novembre 2011 à 18h00
Commission d'enquête sur les produits financiers à risque souscrits par les acteurs publics locaux

Michel Klopfer, président et fondateur du cabinet Klopfer :

Comme je l'ai indiqué à Éric Gissler lorsqu'il a demandé à me rencontrer, en novembre 2008, peu après avoir été chargé de rédiger ce qui est devenu la charte portant son nom, des provisions sont nécessaires. On ne peut certes valoriser au mark to market – le calcul serait difficile et le contrôle par les préfectures impossible –, mais il faut imposer des provisions, sans quoi certains acteurs jureront, la main sur le coeur – et ils seront parfois sincères – qu'ils ont gagné de l'argent.

Pierre Richard, pour qui j'ai beaucoup de respect, du moins pour ce qu'il a été dans les années 1970 et 1980, vous a dit, au cours de son audition, qu'il a fait gagner de l'argent à ses clients. Or, quand on raisonne ainsi, c'est que l'on ne comptabilise pas les ventes d'options. Cela revient à affirmer que tout va bien quand on arrive au troisième étage, alors qu'on est en chute libre depuis le sixième. Dans certains cas, tout se passe bien, car l'option n'a pas joué. On peut toujours croiser les doigts pour l'avenir, mais une bonne gestion publique ne consiste pas à parier aux courses, même si cela permet parfois de décupler ou de centupler sa mise.

Même modestes, les provisions ont une valeur pédagogique. Quand elles existent on ne peut plus prétendre qu'on a gagné de l'argent. J'ai donc proposé à Éric Gissler une provision fondée sur le taux d'intérêt légal.

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