Vous posez là la question de nos méthodes de travail. La Haute Autorité de santé s'appuie à la fois sur des études publiées et sur des avis d'experts. S'agissant de ces derniers, le problème est d'en sélectionner qui n'aient pas de conflits d'intérêts. Sur un sujet aussi vaste que l'hypertension artérielle, il importe de ne pas retenir les seuls spécialistes, mais aussi des médecins généralistes. Depuis l'affaire du Mediator, nous avons encore durci nos règles : nous ne retenons plus aucun expert ayant des conflits d'intérêts pour participer à la délibération sur les recommandations de bonnes pratiques. Nous avons parfois recours à des experts extérieurs, que nous auditionnons, mais en gardant à l'esprit qu'ils ont des conflits d'intérêts.
Je ne puis en revanche vous répondre sur les médicaments contre l'hypertension artérielle, dont l'évaluation est en cours de révision par la commission médico-économique.