Si mon épouse avait un petit cancer, je préférerais le traiter et ne pas jouer la carte d'un cancer qui n'évolue pas… La seule vraie question est celle du surdiagnostic, qui conduit à inquiéter les femmes inutilement et à faire faire des prélèvements qui s'avéreront négatifs. Ce problème technico-médical ne remet cependant pas en cause le dépistage organisé.
En ce qui concerne le cancer de la prostate, nous avons rendu – en accord avec l'Institut national du cancer – un avis soulignant l'absence d'intérêt d'un dépistage systématique par le dosage de l'antigène prostatique spécifique (PSA). Nous allons confirmer cet avis pour le sous-groupe des patients potentiellement à risque plus élevé. Nous n'avons en effet pas les moyens de définir ces populations, ni de dire si ce risque plus élevé correspond à des cancers plus graves, ni de montrer qu'une intervention plus rapide changerait le pronostic.