Il s'agit certes de réduire la consommation d'antibiotiques, mais surtout de les prescrire correctement, de façon à diminuer les résistances, ce qui induira une diminution de leur utilisation. Quant au motif financier, il est secondaire : c'est le motif de santé publique qui prime.
Comment développer des produits dans un contexte industriel et commercial qui n'y est pas favorable ? C'est un des sujets sur lesquels nous travaillons. À l'heure actuelle, aucun développement de nouveaux antibiotiques susceptibles de nous aider n'a été trouvé. Je ne peux donc pas vous donner de réponse claire.
On ne peut lancer des campagnes organisées de dépistage que si l'on est certain qu'elles présentent un intérêt pour la santé publique. S'agissant de la prostate, aucune n'est organisée. Tous les éléments dont nous disposons laissent à penser, et une étude américaine va sans doute renforcer cette appréciation, que la prescription du dosage de PSA n'est pas systématiquement justifiée et doit donc être adaptée. C'est pourquoi nous avons sollicité la Haute Autorité de santé sur les bonnes prescriptions et sur les bonnes pratiques en la matière.
Il faut bien sûr développer la médecine prédictive, mais nous devons être conscients que cela génère de nombreuses difficultés, notamment du point de vue éthique – je pense plus particulièrement au dépistage des anomalies foetales. Nous devons donc réfléchir aux modalités de ce développement. Nous disposons d'un certain nombre d'outils et d'instances de saisine, qui sont soit le Haut Conseil de santé publique, ou la Haute Autorité de santé, pour nous aider à faire la juste part des choses dans chaque discipline.