Dans sa communication, la Cour des comptes est assez critique sur le dépistage du cancer. Doit-on dépister des petites tumeurs qui ne seraient pas évolutives ? Seulement, et c'est un médecin qui vous le demande, comment sait-on qu'une petite tumeur ne va pas évoluer ? Et le dosage du taux de PSA (antigène prostatique spécifique), est-il vraiment toujours utile pour détecter le cancer de la prostate ?
Mais j'aimerais évoquer également un secteur qui me préoccupe, celle de la médecine prédictive. Doit-on s'engager dans cette voie ? Cela risque de poser des problèmes éthiques au moment de la grossesse, et de provoquer des angoisses alors qu'on n'est jamais certain que la maladie va se déclarer. Qu'en pensez-vous en tant que directeur général de la santé et en tant que médecin ?