Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de sanction, mais pour le moment, nous sommes préoccupés par la liquidité, et nous veillons à ce que la restructuration de Dexia ait lieu sans faire courir de risque systémique à la place. La suite appartiendra aux responsables du collège et de la commission des sanctions. Mon travail, depuis le début de la crise, consiste à gérer les difficultés de Dexia, qui sont de deux ordres. Tout d'abord, une de ses filiales – une compagnie d'assurance monoline – donnait des garanties de risque de crédit sur des émissions d'obligations. Elle n'aurait sans doute pas dû le faire dans ces conditions, mais à l'époque, personne, pas même les contrôleurs des compagnies d'assurance américaines, n'avait pointé de risque dans ce type d'opérations. Ensuite, le problème vient du portefeuille d'obligations à long terme, composé de dette souveraine, pour lequel la garantie du risque de taux et les swaps entraînent le versement de collatéral.