En fait, il y a un paradoxe : alors que la restauration de la nature et la réparation des agressions que nous lui avons infligées sont une oeuvre de long terme – nos conduits d'eau potable ont en moyenne plus de 62 ans – nos investissements sont de court terme, quand ils ne sont pas immédiats.
Je voudrais aussi souligner l'importance de la dimension européenne des questions et nous comptons profiter du Forum de Marseille pour sensibiliser l'ensemble des pays européens à ces problématiques et à la mise en oeuvre, malgré des temps difficiles, d'une forme de solidarité comme celle que promeut la loi Oudin-Santini. C'est, du reste, pour cette raison que je rencontre demain l'intergroupe « Eau » du Parlement européen et, dans les prochains jours, différents commissaires européens concernés par les problèmes de l'eau.
Je terminerai par l'expression d'un regret : alors que la solidarité en matière d'accès à l'eau et à l'assainissement sera un des thèmes essentiels du Forum de Marseille, l'amendement que j'avais proposé en ce sens est tombé sous le couperet de l'article 40 de la Constitution. J'ai proposé au ministre concerné de le reprendre à son compte. J'ose espérer que nous parviendrons à l'adopter : ce serait un signe que nos actes sont conformes à nos dires.