Il se trouve que les territoires qui produisent, préservent et stockent l'eau potable ne sont pas toujours ceux qui la consomment. Dès lors, s'il y a une obligation de résultat pour les premiers, qui consiste à continuer à préserver la quantité et la qualité de l'eau potable, n'y a-t-il pas lieu désormais de mettre en place, dans les politiques nationales et européennes, une solidarité financière de l'aval à l'amont – ce fut l'un des grands sujets de débat lors de l'adoption de la loi sur l'eau. Au reste, une partie des 14 milliards d'euros affectés aux agences de l'eau est ciblée sur la solidarité. Bref, si les grandes zones urbaines veulent continuer à avoir de l'eau potable en quantité et en qualité, cette solidarité financière devra être instaurée pour aider les zones rurales et les zones de montagne, qui sont les châteaux d'eau de notre pays.