Le VIe Forum mondial de l'eau se tiendra à Marseille du 12 au 17 mars 2012. Il s'agit d'un événement important, auquel sont attendus entre 20 000 et 25 000 participants du monde entier, représentant les différentes familles d'acteurs du secteur de l'eau et de l'assainissement – États, entreprises, autorités locales et régionales, organisations non gouvernementales, scientifiques et chercheurs. Le Gouvernement et les responsables marseillais et provençaux entendent faire de ce forum un véritable « Grenelle mondial de l'eau et de l'assainissement ». Il doit donc permettre de valoriser un certain nombre de solutions – c'est-à-dire de projets, de savoir-faire et d'expertises – dans le domaine de l'eau au niveau mondial. Il existe aujourd'hui de nombreuses solutions maîtrisées : il reste encore à les faire connaître, pour que les différents acteurs puissent les mettre en oeuvre dans leur pays ou leur région.
Ce Forum est donc le forum des solutions, mais c'est aussi – et peut-être surtout – celui des engagements. L'idée est que les différentes catégories d'acteurs prennent des engagements concrets – datés et chiffrés – à Marseille. En outre, le forum verra l'instauration d'un mécanisme de suivi de la mise en oeuvre de ces engagements, ce qui constitue une première.
Le forum a vocation à traiter d'un grand nombre de sujets, plutôt liés à l'eau douce – qu'elle soit superficielle ou souterraine – qu'aux eaux salées. Il se prépare activement et se déploie autour de quatre grands processus.
D'abord un processus politique, qui comporte à la fois un segment ministériel, un segment des autorités locales et régionales, et un segment des parlementaires. En ce qui concerne le segment ministériel, une réunion des représentants des gouvernements, à laquelle sont attendues plus de 150 délégations, se tiendra à Paris lundi et mardi prochains : il s'agit de travailler à une déclaration des ministres, aux solutions que proposeront les gouvernements et aux engagements qui doivent être pris par les États à Marseille. Le segment des autorités locales et régionales est piloté par Serge Lepeltier, ancien ministre en charge de l'environnement : l'un de ses objectifs est la reconnaissance du rôle des autorités locales et régionales, au niveau mondial, en matière d'accès à l'eau et à l'assainissement – notamment, pour ce qui concerne la mise en oeuvre du « droit à l'eau et à l'assainissement » reconnu par les Nations unies en 2010. Je laisse à André Flajolet, qui copréside le forum avec une députée coréenne, le soin de vous parler lui-même du segment parlementaire.
Il existe aussi un processus thématique, qui comprend quinze thématiques, un processus régional – sous forme d'un « Grenelle de l'eau » dans les grandes régions du monde – et un processus dit « événementiel » ou « racines », qui concerne plus particulièrement la communication et la mobilisation de la société civile à l'échelle internationale.
L'objectif de tous ces processus est clair : nous voulons voir les différents acteurs prendre des engagements en mars 2012, à Marseille.