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Intervention de Jean Leonetti

Réunion du 1er décembre 2011 à 9h30
Fonds européen de développement social solidaire et écologique — Discussion générale

Jean Leonetti, ministre chargé des affaires européennes :

De dirigeants socialistes, oui. Il est tout à l'honneur du Parlement d'affirmer que, dans une période de crise, les solutions ne se trouvent pas dans le nationalisme étroit, dans le populisme, dans le repli des peuples sur eux-mêmes. Elles se trouvent dans la solidarité, dans la réflexion commune, dans les échanges.

Deuxième élément positif, il semble que l'idée d'une taxe sur les transactions financières, proposée par Nicolas Sarkozy, validée par Angela Merkel et étudiée au cours du G20, recueille l'assentiment de tous. Bien sûr que l'Europe est lente, mais c'est parce qu'elle est démocratique et qu'il faut que chaque peuple se prononce. La démocratie constitue-t-elle une faiblesse ? Je ne le pense pas.

Comme vous le disiez, monsieur Brard, le modèle européen est à construire. Non, la France ne cherche pas à imiter qui que ce soit : son passé est suffisamment prestigieux et son destin suffisamment porteur d'espérance pour qu'elle n'ait pas besoin de vouloir « faire comme » tel ou tel pays, aussi digne d'admiration soit-il. Le modèle européen est à construire, et il ne se construira pas en rejetant le peuple mais avec son assentiment.

Un mot sur la démocratie. Elle ne consiste pas à renier les traités, comme le propose M. Caresche : « il y a urgence ; renions les traités. » Non !

La démocratie ne consiste pas non plus, dans une période difficile où se posent des problèmes complexes, à soumettre au peuple une question à laquelle il ne pourrait répondre que par oui ou par non.

En revanche, il y a bien démocratie lorsqu'un candidat à l'élection présidentielle annonce clairement, avant son élection au suffrage universel, qu'il proposera l'adoption d'un traité simplifié. Cette démarche, qui a abouti au traité de Lisbonne, a validé la position de la France du point de vue démocratique.

À ce sujet, monsieur Caresche, je vous le dis amicalement, lors de la campagne pour l'élection présidentielle, il faudra que le parti socialiste sorte du flou laborieux qui ressort de la position que vous avez tenté d'exprimer aujourd'hui.

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