Pour être à l'heure aux rendez-vous qui vous sont fixés par vos donneurs d'ordre, une simple montre est aussi utile qu'une montre de luxe.
Nicolas Sarkozy a instrumentalisé la thématique du Conseil national de la Résistance, lors d'un séjour à Bordeaux le 15 novembre dernier. Il a osé dire : « Ceux qui ont trahi l'héritage du CNR, ce sont ceux qui, pendant des décennies, ont bien soigneusement dissimulé aux Français qu'ils finançaient leur système de protection sociale à coup de déficits. [...] Là est la trahison de l'esprit et de la lettre de notre modèle social ».
Lorsqu'on met en relation les propos de Denis Kessler et de Nicolas Sarkozy – j'allais dire Denis Sarkozy, mais il est vrai qu'ils sont interchangeables – et qu'on les confronte à la situation vécue par les Français, je ne m'interroge pas quant à savoir qui est le traître, puisque le Président de la République a parlé de trahison. C'est vous, monsieur Sarkozy, qui ne dites pas la vérité. C'est vous qui trahissez le système créé par Ambroise Croizat et Pierre Laroque. Vous trahissez le programme du Conseil national de la Résistance et vous trahissez ce que défendait alors le Général de Gaulle, dont vous vous revendiquez pourtant.
Mes chers collègues, entre Nicolas Sarkozy et Charles de Gaulle, il faut choisir. Où est la France, où est l'intérêt du peuple français ? Il est du côté de Charles de Gaulle. Il n'est évidemment pas du côté de Nicolas Sarkozy.