Exactement. Nous avons été consternés qu'une députée de la majorité ait dû abandonner une mesure forte d'interdiction de la publicité pour les produits alimentaires gras, salés ou sucrées lors des émissions de télévision pour enfants, Mme Roselyne Bachelot-Narquin lui ayant promis, au dernier moment, que l'on rédigerait une charte sur le sujet. Or on sait très bien que les chartes n'aboutissent qu'à peu de résultats.
Comme le souligne la Cour des comptes, la prévention vise à modifier des comportements et fait appel à la responsabilité personnelle. Je remarquerai, pour ma part, que la prévention suppose un meilleur niveau de connaissances sur la santé, auquel l'école peut contribuer.
Malheureusement, nous ne sommes pas tous égaux devant l'information et nous n'avons pas tous la capacité de nous projeter dans l'avenir. Il est donc parfois plus équitable d'édicter des interdictions. Pour lutter contre l'obésité, l'interdiction de la publicité en faveur de produits sucrés, salés et gras, à l'heure des émissions consacrées aux enfants, nous semble être une bonne solution – adoptée d'ailleurs dans d'autres pays.