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Intervention de Philippe Schilliger

Réunion du 17 novembre 2011 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Philippe Schilliger, rédacteur de la revue Prescrire :

Effectivement, et nous l'avons déclaré dans d'autres enceintes. S'agissant du médicament, c'est une évidence.

Au cours des Assises du médicament, nous avons affirmé qu'il fallait veiller à ne pas mélanger l'intérêt général et les intérêts privés, quels qu'ils soient – notamment l'intérêt des firmes ou de certains professionnels de santé. De fait, s'agissant du dépistage du cancer de la prostate, les urologues sont davantage concernés que les firmes. Plus généralement, chaque acteur du système a un intérêt, qui peut être particulier, à telle ou telle action. Et la pression de l'opinion publique et l'aspect émotionnel de la question ne doivent pas être négligés non plus. C'est donc bien à une autorité publique, légitime, de régulation qu'il revient de fixer les priorités et de décider.

La « conférence de consensus », évoquée par M. Jean-Luc Préel, est une méthode parfaite pour établir le consensus du moment, en toute transparence, en pondérant les arguments et en prenant en compte les différents intérêts. Dans une telle configuration, un jury fait une proposition qui n'entraîne pas forcément une action, mais il prend une position argumentée à partir des données qui lui sont présentées. C'est une des voies possibles pour mettre au point des stratégies et des plans de prévention et de santé publique à la fois raisonnables, évaluables, et peut-être réalisables. Et si tous les acteurs sont impliqués, peut-être pourra-t-on disposer d'une évaluation du bénéfice-risque et d'une évaluation des coûts étayées, permettant de maîtriser le processus.

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