Il y a quatre ou cinq ans, Prescrire a publié un article critique sur le dépistage – ses limites et ses effets indésirables. À l'époque, cela a beaucoup surpris. Certains journaux féminins ont jugé cet article inadmissible. Or aujourd'hui, la littérature internationale, comme British Medical Journal et Cochrane Review notamment, fait état de plus en plus souvent des évaluations sur du long terme et sur de grands échantillons, qui soulignent les limites du dépistage.
Nous ne sommes pas contre la prévention, ni le dépistage, loin de là. Simplement, nous pensons qu'il est indispensable, lorsque l'on mène une politique de santé publique, de dire la vérité. Si on ne le fait pas, comme il s'agit d'interventions sur des personnes qui ne sont pas malades, les conséquences défavorables risquent d'être extrêmement mal perçues. Dans le domaine de la vaccination, c'est évident.