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Intervention de Rémy Pflimlin

Réunion du 23 novembre 2011 à 10h45
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Rémy Pflimlin, président-directeur général de France Télévisions :

Si les programmes relèvent des chaînes, la production, et donc la négociation des contrats, restent centralisées. Cette centralisation a l'avantage de permettre des économies d'échelle et des comparaisons de prix, conformément à notre objectif de soumettre tous nos programmes à un audit systématique. Nous avons déjà mis en place un système de contrôle interne, notamment des coûts, mais nous faisons aussi appel à des auditeurs extérieurs. Nous avons par ailleurs créé au sein du conseil d'administration de France Télévisions une commission chargée de viser tout contrat dépassant 10 millions d'euros avant tout engagement de dépense.

Nous souhaitons évidemment que notre régie publicitaire soit la plus dynamique possible, afin de pouvoir disposer des ressources nécessaires à la réalisation de nos objectifs. Aux termes de la disposition que vous évoquez, et qui a été votée par votre Assemblée, France Télévisions pourra utiliser l'excédent de recettes publicitaires pour financer les objectifs du COM dont le financement ne serait pas assuré. Vous avez vous-mêmes souligné l'importance de nos besoins de financement au regard de nos objectifs. Par ailleurs, il est essentiel pour la dynamique de l'entreprise que ce type de décision soit pris rapidement.

Si France Ô doit conserver son enracinement ultramarin, elle doit aussi être multiculturelle, pour permettre à nos collectivités d'outre-mer de partager cette diversité avec l'ensemble de nos concitoyens.

S'agissant de l'articulation entre nos missions à l'international et l'Audiovisuel extérieur de la France, il faut d'abord relever que nous sommes partie prenante de TV5 Monde, chaîne qui joue un rôle essentiel en matière de francophonie et de rayonnement de la langue française. Pour les autres questions liées à l'AEF, c'est au Gouvernement et à l'Assemblée nationale d'en débattre. Tout ce que je peux dire, c'est que je souhaite que le projet d'entreprise de France 24 puisse être mené à bien sans dommages pour les personnels.

Nous sommes un partenaire essentiel du vingt-cinquième Téléthon, qui se déroulera les 2 et 3 décembre prochains, et au profit duquel nous consentons un effort considérable : pour la première fois, toutes nos antennes, mêmes celles d'outre-mer, seront mobilisées pour assurer la diffusion de cette manifestation, sous le parrainage de Gad Elmaleh.

Nous devrons conduire une analyse fine des conséquences pour le service public de l'arrivée de nouvelles chaînes, qui aura évidemment une incidence déterminante sur notre environnement concurrentiel, afin de déterminer quel rôle nous pouvons jouer dans ce réaménagement. Je vous rappelle cependant que le service public ne participe pas à ce type d'appel d'offre, même s'il peut se voir attribuer des fréquences le cas échéant.

En ce qui concerne l'apprentissage des langues, nous lançons un programme multilingue sur France 4, et bientôt sur France 2. Développer une offre multilingue nécessite de disposer d'un espace suffisant de diffusion, ce qui suppose un réaménagement de fréquences. C'est ce qui nous permettra de proposer la version originale de films diffusés sur France 2.

Le service public couvre déjà l'actualité de plus d'une centaine de disciplines sportives, et nous couvrons, par exemple, tous les grands événements d'escrime, de gymnastique et de patinage. Nous comptons poursuivre cette politique. France 4, en particulier, assure la diffusion d'un très grand nombre d'événements sportifs, qui recueillent d'ailleurs des taux d'audience tout à fait satisfaisants. Nous disposons des droits de diffusion exclusive de certains d'entre eux, comme pour le football féminin.

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