J'adresse tout d'abord mes félicitations aux rapporteurs pour leur travail, particulièrement intéressant pour un projet de cette nature en ce qu'il constitue un rapport d'étape. Je souscris du reste sans réserve à l'idée de créer un comité de suivi permanent sur le Grand Paris au sein de notre commission, d'autant plus utile que, comme l'indique le rapport, le phasage du programme reste encore bien flou. En réponse à la question que je lui avais posée à l'occasion d'une séance de questions au Gouvernement, le ministre m'a répondu que toutes les études et consultations allaient être lancées en même temps. Or la décision de commencer par l'arc Sud et de prévoir une rupture de charge à Pleyel me conforte plutôt dans l'idée que la desserte des aéroports n'est plus prioritaire et que l'on renonce ainsi à l'un des leviers essentiels de l'érection de Paris en « ville monde ». Quel est votre sentiment sur ce flou dans le calendrier ? Vos auditions vous ont-elles permis de le dissiper, au moins pour partie ?
Qu'en est-il du projet « CDG Express », dont j'entends dire régulièrement qu'il serait abandonné ? Avez-vous pu recueillir des informations sûres ou l'ambiguïté persiste-t-elle ? Si – comme je le pense – CDG Express était abandonné et si les tunneliers n'étaient pas mobilisés en priorité pour la desserte des aéroports, on passerait à côté de l'effet de croissance que le Grand Paris Express était sensé créer.
S'agissant enfin de la taxe spéciale d'équipement (TSE), je constate que le Val-d'Oise va devoir s'en acquitter alors que le réseau ne le concerne pratiquement pas : comment explique-t-on au contribuable qu'il va devoir payer, pendant trois ans au moins, sans ne rien voir venir avant 2023 ? C'est juste inexplicable, invendable et à la limite scandaleux !