Pas des manifestations, non ; mais beaucoup d'élus locaux ont émis le souhait de diminuer la charge de la dette de leur collectivité. Peut-être y a-t-il eu démarchage au départ ; mais que dire d'une collectivité qui, dans le cadre d'un prêt consenti par Dexia, a sollicité six fois de suite six établissements financiers pour renégocier à la baisse la charge annuelle de taux d'intérêts ? Reconnaissons que persévérer dans une telle démarche revient un peu à tenter le diable. Par ailleurs, le phénomène a trouvé ses limites lorsqu'il s'est agi de faire baisser des taux d'intérêt déjà historiquement bas. Il a fallu chercher des structures encore plus agressives pour faire baisser la charge des taux.
Madame Fourneyron, Dexia n'a jamais conseillé les collectivités pour lancer leurs appels d'offre. Peut-être faudra-t-il, d'ailleurs, que votre commission d'enquête se penche sur le rôle des conseils financiers, qui sont aujourd'hui les plus agressifs contre les banques, alors qu'ils étaient souvent à l'origine des initiatives des collectivités locales en matière de prêts structurés. Ce sont d'ailleurs les collectivités qui les rémunéraient, non les banques.