Il n'est pas normal que, l'été dernier, j'aie dû intervenir auprès du doyen de la faculté de pharmacie de Marseille pour éviter – la décision, paraît-il, avait été prise antérieurement – qu'une promotion de pharmaciens qui allait sortir cette année prenne le nom de Jacques Servier.
Il n'est pas normal que, retournant tout à l'heure à mon bureau, je lise dans le programme d'un colloque organisé le 17 novembre dernier à la Maison de la chimie par l'Institut Servier sur les nanosciences en médecine – pourquoi pas ? –, avec de grands noms qui y ont participé, y compris d'anciens prix Nobel, que l'un des thèmes était : « Problèmes éthiques soulevés par l'usage des nanotechnologies ». L'éthique organisée sous la houlette de l'Institut Servier me pose problème !
De retour à mon bureau, j'ai aussi consulté la lettre de l'Académie nationale de médecine. M. Door disait l'intérêt que trouvent les experts à se réunir en sociétés savantes. Et l'Académie de médecine, c'est la société savante des sociétés savantes.