Dès 1991, le docteur Ewalenko, sorte d'homologue précurseur du docteur Frachon, signalait des insuffisances aortiques sous Isoméride. Ce cardiologue belge avait naïvement adressé ses premières notifications au laboratoire Servier, qui les a mises de côté. À partir de 1993, deux autres médecins belges ont signalé des insuffisances aortiques, dont certaines apparues chez des patients placés sous Isoméride seul. Ces informations ont été masquées en 1995 par le docteur Kurz, à l'époque responsable de l'Agence de pharmacovigilance belge, aujourd'hui en charge de la pharmaco-épidémiologie pour l'Agence européenne du médicament. Cela a permis, cette même année, de lancer le Redux, un équivalent de l'Isoméride, sur le marché américain. Jusqu'à ce que, en 1997, une publication du docteur Connolly…