Le seuil de pauvreté s'établit à 954 euros, et il y a des centaines de milliers de familles qui vivent avec cela. C'est elles qui vont subir la limitation de l'augmentation des allocations familiales que propose votre amendement, et la réduction de diverses aides.
Nous entendons vos considérations sur la solidarité, sur la crise, sur la nécessité que tout le monde participe à l'effort. Certes. Mais que l'on commence par faire participer surtout et en premier lieu ceux qui ont le plus profité de la crise – car il y en a qui en profitent – et ceux à qui vous avez même remboursé de l'argent. Mme Bettencourt a ainsi perçu 30 millions d'euros, et l'on apprend aujourd'hui qu'elle disposerait de comptes non déclarés. De qui se moque-t-on ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je ne doute pas que des familles en difficulté habitent dans vos circonscriptions et que vous compatissiez à leur misère, mais, ici, vous votez à l'inverse de ce que vous leur expliquez. C'est la réalité de votre politique.
Je le disais tout à l'heure, madame la secrétaire d'État, vous ne devez pas être très fière de défendre un tel amendement, qui confirme l'injustice de votre politique. Quand le pays est en difficulté, il faut faire payer les pauvres, disait quelqu'un, car ils sont les plus nombreux. Mais il faut surtout préserver les riches, et c'est ce que vous faites avec cet amendement.