Vous vous en prenez à présent à la politique familiale. Pourtant, nous vous l'avons dit et redit, depuis que vous avez baissé la TVA sur la restauration, ce sont 3 milliards d'euros – et non 300 millions – qui, chaque année, manquent dans les caisses de l'État, pour un bénéfice difficile à évaluer en termes d'emplois – 25 000 à 30 000 emplois. En l'occurrence, il s'agit de millions d'enfants et de familles que l'on va priver de quelques dizaines d'euros. Sans doute, certains estimeront que ce n'est pas grand-chose, mais les familles vivant en dessous du seuil de pauvreté, et en particulier les familles monoparentales, en sont à quelques dizaines d'euros près. Vous allez donc les mettre en difficulté.
La semaine dernière, nous avons eu ici même un débat où il a été rappelé que les femmes étaient les premières touchées par la pauvreté. Le Secours catholique a publié un rapport sur ce sujet. Les femmes sont en première ligne face à la précarité salariale. La majorité des travailleurs pauvres sont des femmes, et c'est elles qu'on va priver de ce qui leur permet de boucler leurs fins de mois et de nourrir correctement leurs enfants.
En outre, je crois que certain discours prononcé à Bordeaux expliquait qu'il faut lutter contre la fraude, que frauder, c'est voler les Français. Nous sommes tous d'accord, il faut lutter contre la fraude (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.),…