Madame la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, dans la seule région parisienne, 2,5 millions de riverains sont actuellement impactés par le trafic aérien, lequel doublera dans les vingt prochaines années, ainsi que le confirment tous les experts, qu'il s'agisse de l'OACI, d'Eurocontrol, de la Cour des Comptes ou de l'Union européenne. L'aéroport de Roissy étant sous tension et la plateforme d'Orly contrainte, car construite dans la ville, il est urgent d'anticiper cette hausse des mouvements aériens.
Or que dit le Grand Paris sur l'avenir aérien ? Rien !
Partant de ce constat, vous avez pris l'initiative de créer une commission stratégique sur l'avenir de l'aéroport d'Orly, et je vous en remercie. Sans doute est-ce le moment de nous inspirer de nos partenaires européens qui, à Oslo, Munich, Berlin ou Londres, ont réalisé, décident ou envisagent le transfert des aéroports les plus enclavés dans le tissu urbain.
En attendant une telle décision, qui assurerait, sur le long terme, la meilleure protection des riverains d'aéroports, il convient d'atténuer les nuisances qu'ils subissent quotidiennement. Nombreux sont ceux qui réclament une meilleure prise en charge des travaux d'isolation phonique, des délais de traitement raccourcis ou l'adaptation des critères d'éligibilité. Madame la ministre, pouvez-vous nous détailler le train de mesures que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre pour améliorer le quotidien des millions de Français qui subissent les nuisances aéroportuaires ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)