Monsieur Guy Geoffroy, je veux d'abord saluer l'action que vous menez avec Danielle Bousquet pour promouvoir le droit des femmes et lutter contre les violences dont elles sont victimes.
Tous les deux jours et demi, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Chaque année, 650 000 femmes sont victimes d'agression sexuelle – ou plutôt déclarent l'être. Sachant que le taux de déclaration n'est que de 20 %, elles sont en fait trois millions de victimes.
Aussi faut-il mener une action résolue. C'est pourquoi le Premier ministre a décidé que les crédits affectés au plan d'action interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes augmenteraient de 30 %, ce qui est tout à fait considérable.
Nous menons une nouvelle campagne d'information, afin de populariser le numéro d'appel 3919 mis en place par ma collègue Nadine Morano en 2007. Il s'agit de libérer la parole des femmes, de leur dire d'oser parler de ce qui leur arrive, car on ne combat bien que ce qui est dit. Je veux à ce propos saluer les associations – la fédération nationale Solidarité femmes, le collectif féministe contre le viol, les centres d'information sur les droits des femmes – dont les permanents, formés, se mobilisent pour diffuser une véritable information. Leurs actions sont relayées sur le terrain, à l'exemple de votre collègue Paul Jeanneteau qui organise un grand débat dans sa circonscription.
Voilà à l'évidence un bon sujet qui à l'évidence transcende les clivages droite-gauche et qui peut tous nous rassembler. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC et sur quelques bancs du groupe SRC.)