Le travail précaire et à temps partiel subi se cumule souvent avec des interruptions importantes de service – dans le nettoyage, l'hôtellerie-restauration, le commerce par exemple – ou une pluralité d'employeurs et des déplacements importants entre les sites de travail.
Il n'est pas rare que des salariés s'absentent 12 heures de leur domicile pour 5 à 6 heures de travail rémunérées !
De plus, pour avoir ces quelques heures de travail, il faut parfois être disponible à côté du téléphone, prêt à accepter des missions dans la journée même ou le lendemain. Une astreinte aussi forte, pour de bien faibles revenus, est insupportable.
Il est nécessaire de fixer des normes pour lutter contre la précarité et des situations abusives. C'est le sens de l'article 8 qui, de plus, encourage la négociation collective par branche pour améliorer la situation de ces salariés.
Avec Gisèle Biémouret, nous voulions également déposer un autre amendement, qui est tombé sous le coup de l'article 40. Il prévoyait un travail spécifique dans les maisons de l'emploi pour traiter, au niveau du territoire, de cette question de la précarité et impulser la recherche de compléments d'emploi pour ceux qui le souhaitent, en rapprochant employeurs et salariés.