Nous arrivons au coeur de la bataille. C'est ici que se manifestera ou non la détermination à lutter contre les dérives dans certains secteurs d'activité où les profits sont importants, où les conditions de travail des salariés se dégradent et leur aliénation se renforce par la segmentation à l'infini du travail.
Nous proposons donc d'instaurer un « malus précarité » par majoration des cotisations patronales dans les entreprises de plus de vingt salariés où les emplois à temps partiel représentent plus du quart des emplois. Nous ne visons pas des PME en situation difficile, mais des entreprises d'une taille déjà plus importante. Si elles ont besoin d'avoir plus du quart de leurs salariés à temps partiel, c'est qu'il y a un problème. En réalité, elles pourraient procéder à des embauches à temps complet. Mais il est bien plus pratique, bien plus intéressant aussi pour les actionnaires d'embaucher à temps partiel, car cela coûte moins en charges sociales.
Il faut s'attaquer à ce problème. Pour le résoudre au moins en partie, la solution est d'instaurer un malus précarité de sorte qu'il ne soit pas plus intéressant d'employer des précaires que de créer des emplois à temps complet et pérennes. Actuellement, les groupes de la grande distribution sont d'une certaine manière encouragés à parcelliser le travail des caissières qui, en outre, sont victimes de troubles musculosquelettiques. Tout le monde est au courant de ces pratiques, et vous le premier, monsieur le ministre. Souhaitez-vous, oui ou non, y mettre un terme ? Nous vous en donnons l'occasion.