Le budget 2012 semble être le résultat de politiques économiques qui se succèdent au gré des tempêtes que traverse notre pays. Vous avez réajusté, avec le dernier plan de rigueur, les mesures de recettes – plus que vous n'avez agi sur les dépenses, d'ailleurs – pour faire face au ralentissement de la croissance. Comment allez-vous tenir compte des taux d'intérêt à dix ans qui sont en forte augmentation ? Toute la dette n'est pas à dix ans, mais si on renouvelle à ce terme ne serait-ce que 200 milliards d'euros de dette, il en résultera un coût supplémentaire de plusieurs milliards d'euros. Par conséquent, pour respecter les équilibres, comment réaliserez-vous l'ajustement correspondant ?
Vous présentez un plan qui a pour objectif un retour à l'équilibre des comptes publics en 2016. Comment sept milliards de mesures d'économie en 2012 permettront de revenir à l'équilibre en 2016 ? Cela ferait sourire n'importe quel conjoncturiste. Je ne vois rien qui permette même de rester dans l'épure des 3 % de déficit en 2013.
Vous avez évoqué la possibilité pour le FESF d'obtenir une licence bancaire. Je crois qu'il y a effectivement urgence à ce que ce fond soit transformé en banque pour qu'il puisse réellement prêter en s'endettant à des taux bas. C'est une proposition que nous avions faite, au parti socialiste, dès le mois d'août ; nous avons apprécié le fait qu'elle soit reprise et regretté qu'elle ne soit pas défendue face à Mme Merkel qui s'en tient à un fond qui n'est pas à la hauteur du problème.
Enfin, l'UMP communique sur le fait que les allocations familiales sont indexées sur les prix, alors qu'il semblerait que les allocations logement soient indexées sur le taux prévisionnel de croissance fixé à 1 %. Qu'en est-il ?